
Le nouveau CŒLACANTHE
Amin et Wuridat, M. et Madame Mohamed Soidik énergisent et rajeunissent Moroni
Le nouveau Coelacanthe mérite bien, la déferlante de superlatifs qui le décrivent.
Il nous rappelle que dans ce pays, existent des jeunes possédant ambition, vision, détermination et qui travaillent pour les réaliser..
Avouons que la plupart d’entre nous auraient hoché poliment la tête si Amin et Wuridat nous avaient entretenus de leur projet dans sa phase de conception. Nous aurions hoché poliment la tête, pour les traiter ensuite, une fois entre gens « sérieux », d’enfants gâtés rêveurs.
Le Kalawe, ancien port aux boutres, ayant perdu son rôle de jardin d’enfants et d’école primaire maritimes, je nourris l’espoir que le Coelacanthe devienne le pont qui mènera les jeunes Moroniens à l’amour de l’océan et à ses métiers. Notre misère économique et culturelle d’archipel des tropiques, se mesure à l’inexistence d’océanographes, de biologistes marins, d’architectes et ingénieurs navals, à la quasi inexistence de plongeurs, à l’absence de formation de pêcheurs aux techniques modernes.
Le Coelacanthe ambitieux centre urbain de loisirs, s’apprête à jouer le rôle d’école d’amour de la mer, avec les maître nageurs et des moniteurs de plongée, rejoignant en celà le Chalet de Nazir Farid. Le Coelacanthe offre aux jeunes familles, une rare opportunié dans notre pays : un cadre de détente où parents et enfants peuvent se retrouver. Les touristes résidant dans les hôtels du nord de Moroni sont à quelques minutes de marche des beaux couchers du soleil de la plateforme qui surplombe la piscine. Le Coelacanthe vient s’ajouter à plusieurs réalisations d’autres jeunes entrepreneurs dans le domaine du tourisme, de la restauration, et du divertissement. Sans aucun appui de l’état, ni des autorités décentralisées, ils donnent vie à la Corniche et Moroni.
Citons l’Escale, L’Alchymiste, VIP et le Chalet.
Cette artère , précédemment très institutionnelle avec la présidence, les ministères, l’Union Européenne, le Muftorat, l’Alliance française… voit un développement des commerces (Mag Market, Riv’ gauche, Riv’ka, Seynourfat, Hazi ya Comores et des activités tertiaires). L’implantation de grosses structures comme la Meck Moroni et le centre de sante SOIMIHI ( Imagerie médicales, et laboratoire d’analyses médicales) laissent penser que dans une décennie la Corniche sera une destination où le Moronien pourra faire tous ses achats pour le quotidien, se délasser et satisfaire des besoins spécialisés. C’est un nouveau pôle multi-activités qui naît.
Il est temps que la Mairie, le Gouvernorat et l’Union formalisent un dialogue avec les acteurs de la Corniche. Ce sont d’authentiques entrepreneurs, formés à une profession, et détenteurs d’une expérience professionnelle dans un cadre concurrentiel à l’étranger. Ils se différencient des bénéficiaires d’appuis politiques qui doivent la survie de leur entreprise aux faveurs des gouvernants du moment.
Dans l’immédiat les services publics doivent veiller à ce que la Corniche ne redevienne pas la grande vitrine de Moroni-Déchetterie.
On entend parler de plan d’urbanisme et de Grand Moroni. La Corniche mérite une attention particulière comme prolongement de la façade maritime de la ville actuellement symbolysée par les mosquées de la Medina. On se souvient, sous le Président Sambi, des panneaux mirages de Bashar Kiwan qui avaient barré la vue de la mer et promettaient de construire un Moroni-Dubaï en moins de temps qu’il ne faut pour lire les contes des Mille et une nuits. J’avais alors qualifié cette opération Panneaux, d’ insulte à l’intelligence de l’élite comorienne.
Des règles doivent être adoptées ou respectées. Va t on autoriser les constructions sur le reste du bord de mer non bâti ? Réfléchit-on au trafic qu’une Corniche en expansion peut attirer et l’impact sur les voies parallèles et d’aboutissement ? Comment égayer et enjoliver cette grande façade rectiligne de Moroni ?
Comment l’état peut inciter les bâtisseurs à construire en respectant des règles et des normes environnementales et architecturales
Revenons au Coelacanthe. Je suis allé plusieurs fois voir les travaux. J’ai bon espoir que les barmen élèveront le niveau des cocktails servis à Moroni, spécialement les Mojito et les Daiquiri.
Le nouveau Coelacanthe est un projet et une réalisation Amin-Wuridat. Ils ont été bien inspirés de choisir comme Directeur Général, celui qui il y a 25 ans a investit dans l’achat du Coelacanthe. Si Moroni se cherchait des héros du travail, Mohamed Soidiki serait un parfait candidat. C’est un bourreau de travail, qui croit à la valeur et au bénéfice de l’effort. Discret sur ses réalisations, il est toujours prêt à valoriser et louer ses collègues et partenaires méritants. Il a le courage tranquille des gens intègres et de bonne foi. Se trouver en minorité ou devant les puissants, ne l’intimide pas quand il est convaincu de la justesse de son opinion. Homme de chiffres, il a été, dès l’enfance de l’EGT, le fidèle adjoint, d’ un entrepreneur et bosseur exceptionnel, feu Mahamoud Mradabi. Son esprit d’ouverture, sa foi en la jeunesse, s’expriment dans sa confiance aux ambitions entrepreunariales de Wuridat et Amin. Connaissant la rigueur de l’homme et son esprit de resoonsabilité, cette confiance n’est pas basée principalement sur la filiation. Ce n’est pas un moindre mérite que d’avoir conquis la confiance et l’appui, d’un si solide gestionnaire. d’ un tel Papa.
Tchin, Tchin et une longue vie de coelacanthe au Coelacanthe.
Photos : Au moment de la prise de ces photos Wuridat était absente. Comme on dit : Dieu est descendu lui même. Présente, personne ne ferait attention à son père, à Amin et encore moins à moi.
Said Mchangama
Président de la Fédération Comorienne des Consommateurs (FCC)